La fascination du crime

Publié le par Chacha

    Vous est-il déjà arrivé de lire les faits divers dans les journaux ? Vous savez les petits articles qui parlent d’accidents, de délits ou de crimes ? Ceux qui répondent qu’ils n’y ont jamais jeté un coup d’œil doivent mentir. Tout le monde trouve ça atroce mais les gens raffolent des histoires avec des morts, des coupables, des victimes, des témoins, du sang…

 On entend parler Guy Georges, Francis Heaulme, Michel Fourniret, Simone Weber, les disparus de Mourmelon, Marc Dutroux, l’affaire du petit Gregory…bref des meurtres ignobles, choquant et monstrueux, mai s en même temps on n’y peut rien, on est captivé. On veut en savoir plus en regardant les émissions du style « Faîtes entrer l’accusé » ou « Secrets d’actualité ». Dans la rue on est interpellé par les phrases courtes mais chocs des couvertures du Nouveau Détective : « Dans sa cuisine, la tête de sa fiancée décapitée », « Dans son sac à dos le corps de son petit garçon » ou alors « il lui coud les yeux » ( mai s à mon avis il y a beaucoup de fiction là-dedans). A votre avis pourquoi ça marche ? Parce que la nature hu maine a toujours été fascinée par le morbide et la violence.

 Plusieurs hypothèses se présentent pour essayer d’expliquer cet attrait pour les affaires criminelles:

  • Tout d’abord on peut penser que c’est pour se faire peur et avoir une petite poussée d’adrénaline. Forcément on a du mal à s’endormir quand on écoute Christophe Hondelatte avec la petite musique qui fait peur derrière et on s’imagine ensuite que le voisin est peut-être un horrible tueur en série. Le côté négatif, c’est qu’on peut  devenir vite paranoïaque.
  • Après, vu le nombre impressionnant de livres policiers et de séries policières, les gens sont peut-être attirés par l’esprit enquête : trouver le coupable, chercher les preuves, rechercher des témoins et des alibis, analyser les résultats des autopsies… Bref, ils veulent se mettre dans la peau de Columbo, des experts, de Barnaby…  
  • Enfin, on a peut-être envie d’essayer de comprendre la psychologie d’un meurtrier. Les gens sont un peu voyeuristes, curieux de connaître la vie des gens. Ils s’interrogent sur le basculement d’une personne ayant une vie ordinaire à celle d’un tueur en série. Ils veulent des détails sur la vie privée des meurtriers (histoire de famille, violences subies pendant l’enfance…).

Je ne critique pas les gens qui sont intéressé par ces affaires, je suis une des premières à regarder des documentaires sur des tueurs en séries ou lire les faits divers. Ce que je trouve problématique, c’est que les gens veulent des détails barbares et se foutent de la surmédiatisation qui doit être difficile à vivre pour les familles des victimes. Mais les gens se feront toujours du fric sur le malheur des gens.   

Je finis avec l’inauguration d’un endroit pour tous les amateurs de charognes:

 Une usine de "tranches de cadavres" ouvre ses portes au public en Allemagne (17/11/2006)

 

 C'est une usine peu banale qui vient d'ouvrir ses portes à Guben, une bourgade allemande proche de la frontière polonaise : on y fabriquera des tranches de cadavres "plastinées", destinées à la recherche scientifique, et cela sous l'oeil du public qui, moyennant finance, pourra assister à l'opération. Le concepteur de ce projet en apparence délirant est le célèbre anatomiste allemand Gunther Von Hagens, qui a bâti sa notoriété en exposant à travers le monde, telles des sculptures, des cadavres conservés à l'aide d'une technique de son invention, la "plastination". Fort de ce succès, celui que la presse allemande a parfois surnommé "Docteur la Mort " a inauguré jeudi son dernier "bébé" : un atelier de production de tranches "plastinées" de cadavres (hu mains et animaux), découpées à la scie, qui serviront aux chercheurs ou aux étudiants en médecine. L'originalité du projet est que l'atelier, baptisé "Plastinarium", est également un musée. Trois jours par se mai ne, moyennant 12 euros, les curieux -- l'entrée est interdite aux enfants de moins de 14 ans -- pourront assister à toutes les étapes de la transformation des cadavres, avant d'admirer, en fin de visite, des corps hu mai ns entiers et disséqués. La boutique de souvenirs proposera aux touristes d'authentiques tranches de cadavres d'animaux, mai s "il est hors de question de vendre au grand public des tranches de corps hu mai ns, c'est uniquement pour la recherche", jure M. Von Hagens.

 

 Alors ça vous tente une petite tranche d'écureuil encadrée et accrochée dans votre salon ?

Publié dans sinequanon

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C
Tu nous donneras des détails croustillants en février!
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V
Bon bé, vivement mon 1er corps dépecé par un psychopathe... (Mon dieu, faites qu'il n'y ait que des os...)
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