De nouveaux « animaux » de compagnie

Publié le par Chacha

   Vous n’aimez pas les chiens, les chats, les oiseaux, les poissons rouges, les hamsters… Vous préférez la pêche, les choses gluantes et la torture à l’hameçon. Alors le ver de terre est fait pour vous ! Il sera votre nouvel ami dans votre appartement. En effet, après le petit tas de compost derrière la cabane au fond du jardin, les citadins ne sont pas oubliés avec la cage à vers de terre dans sa propre cuisine ! En plus c’est un animal qui ne coûte pas cher, il se nourrit de tout ce qui est organique, les épluchures de fruits et de légumes, les restes de repas crus ou cuits, le marc de café avec le filtre et les sachets de thé.

Il existe des milliers d'espèces différentes de vers de terre à travers le monde mais leurs choix de nourriture et d'habitat diffèrent. La grande famille des vers de terre se divise en deux catégories :

 

Les composteurs : ce sont des vers de surface qui se trouvent à maximum 10 cm de profondeur. Ils se reproduisent très vite et se nourrissent de matière décomposée.
Les laboureurs : ils ne vont pas proliférer dans les déchets de cuisine, mai s préfèrent la terre et l'humus comme régime de base. Ils vivent à plus de 20 cm de profondeur. En creusant des galeries, ils aèrent et drainent la terre tout en revitalisant les sols appauvris avec leurs apports nutritifs.

On utilise la plupart du temps 2 espèces de vers de compost pour le lombricompostage :
Eisenia foetida "ver du fumier". Rouge tigré de gris ou de jaune, ils préfèrent les matières en décomposition. On l'appelle aussi "ver tigré".
Eisenia endreï  "ver de Californie". De couleur très rouge, ils préfèrent quant à eux les matières fraîches. On l'appelle aussi "ver rouge”.

 

 Ne vous trompez pas avec le ver géant  de Gippsland car il prend un peu plus de place !

Démarrée au Canada et aux Etats-Unis, la pratique du lombricompostage et de la lombriculture (élevage de ver de terre) se développe à présent en Europe et en Asie. Il existe diverses applications du compostage par les vers : compostage industriel pour la production de terreau et de protéines (alimentation des animaux), compostage agricole pour accélérer et améliorer la fabrication de compost, compostage ménager pour recycler ses déchets même en appartement.

Le lombricompostage (ou vermicompostage) permet de transformer ses déchets de cuisine en un compost de qualité et de produire un engrais liquide organique. Le compostage est un moyen efficace de valoriser les déchets de cuisine aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Sois disant qu’il ne dégage pas d'odeurs, qu’il assure une décomposition rapide des déchets et produit à la fois un compost de qualité utilisable pour les plantes en pot et un engrais liquide pour ces mêmes plantes. Le lombricompostage consiste à placer dans un récipient contenant une litière adaptée des vers qui se nourrissent des déchets que nous leur apportons. Leurs déjections (tortillons) s'accumulent et constituent le lombricompost de la consistance d'un terreau. Par contre je suis sceptique sur le « sans odeurs », un ver qui s’appelle fétide qui mange des trucs pourris et  à qui on récupère son caca et son pipi, ça doit fouetter un peu je pense. A l’extérieur d’accord mais dans la cuisine j’ai peur que ça coupe un peu l’appétit ! On peut acheter un lombricomposteur ou alors le fabriquer soi-même. Il suffit d’ajuster les mesures et la quantité de vers en fonction du nombre de personnes et des besoins. 

Récemment, les vers de compost sont utilisés en France et au Chili pour purifier les eaux usées des petites communes. A côté de Montpellier, la lombri-station de Combaillaux est une station d’épuration qui utilise des vers afin de dégrader intégralement les effluents tout en produisant un excellent compost. Ils ne sont pas les seuls acteurs et leur système digestif ne fait pas tout le travail biologique. Les kilomètres de galeries qu'ils creusent dans le substrat assurent l'oxygénation indispensable au second intervenant : les bactéries.

http://www.recyclaqua.agropolis.fr/dossier_presse/lom01.html

On a tendance à négliger le rôle des vers de terre qui sont pourtant une des clés du développement durable. Et si le «worm farmer » Benoît et le spécialiste du Bio Pierno traînent dans le coin, ils pourront nous en dire plus…

Publié dans sinequanon

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S
Intéressant.j'attend le prochain sur les vers intestinaux.(personne ne commente en ce moment, bizarre)
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